A quelques jours des championnats de France de Rennes, un entretien* avec Olivier Nicolas, Manager de l’équipe de France.
Les Championnats de France vont démarrer très bientôt, où situes tu les nageurs de l’équipe de France ?
Avec le Golden tour de Marseille, on apprécie le retour de Theo Bussière (brasseur du CN Marseille, blessé l’an dernier), le groupe niçois de Fabrice Pellerin enchaîne les compétitions et les courses, c’est signe que lors des championnats de France ils vont viser juste. Je reste relativement optimiste tout en étant réaliste.
On l’a dit avec Richard Martinez1. On a fait des bons Championnats d’Europe, on a le niveau européen, le niveau mondial ce sera plus compliqué. Il faut avoir confiance. On essaie de se projeter sur Paris 2024.
Quelle philosophie a été mis en place pour les sélections pour les Championnats du monde de cet été ?
Le temps de qualification sera demandé le matin et une exigence de place le soir, être dans les 2 premiers.
On revient un peu dans la logique des sélections des années Claude Fauquet2, les années 2000 ?
C’était encore plus exigeant, car il fallait réaliser des temps en série, demi-finale et finale.
En ce qui nous concerne, avec la concurrence être capable de s’affirmer et gagner sa place pour la finale.
Les nageurs en sont conscients, on ne veut plus entendre « c’est mon meilleur du matin ».
Concernant cette grille de temps, vous vous êtes basé sur quoi au niveau des rankings mondiaux ?
On a pris la moyenne des 2 dernières éditions, on prend les 12 meilleurs sauf pour les épreuves olympiques ou nous avons pris les 8 meilleurs temps mondiaux.
Récemment ont eu lieu les championnats de France juniors et de nouveaux espoirs pointent le bout de leur nez, notamment en 4n chez les garçons ou la France est absente au niveau international depuis de nombreuses années ?
On déjà à ce jour sur 16 garçons et 10 filles qualifiés pour les mondes juniors, avec les mêmes exigences que pour les seniors. On prépare Tokyo et Paris 2024.
Il y a des nageurs sur qui ont annoncé leur retour, notamment Florent Manaudou, ; comment vous abordez cela avec le staff ?
C’est une bonne nouvelle. On a besoin des médias et Florent est le moteur pour parler de la natation et le retour de Clément Mignon est à souligner également, cela va faire du bien à l’équipe. Concernant Amaury Levaux (vice-champion olympique du 50nl en 2008), on a moins d’informations, mais sur un 50 là aussi tout est possible.
La création de l’Isl (International Swimming League), ton avis ?
Pour les nageurs c’est une bonne chose. L’inquiétude vient du fait que quand on fait le circuit FINA et le circuit ISL, quand est-ce que les nageurs vont se préparer pour les échéances internationales. Il ne faudra pas se tromper d’objectifs.
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*entretien réalisé lors du Golden tour de Marseille (22 au 24 mars)
1 : directeur de la natation course
2 : DTN de l’équipe de France de 2001 à 2008.