17e Championnats du monde
- Dimanche 23 juillet – dimanche 30 juillet
- Budapestt (Hongrie)
- Bassin de 50m
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La française Mélanie Henique a battu le record national sur le 50 mètres papillon lors de la demi-finale à Budapest, en 25.63. C’était son meilleur temps de 18 centièmes et de 14 centièmes plus rapide que la marque établie par son co-équipière de CN Marseille, Béryl Gastaldello, durant les séries du matin.
Avant les Championnats de Budapest, le record français était de 25.84. Il a été établi par Henique en avril 2016 lors des Championnats Elite à Montpellier. Ce matin, Henique et Gastaldello ont réalisé toutes les deux leurs meilleurs temps. Henique est passée 25.81 pendant que Gastaldello a affiché 25.79 établissant un nouveau record de France.
En demi-finale à Budapest, Henique a réalisé un temps de 25.63, se qualifiant pour la finale en troisième position tandis que Gastaldello est arrivée 15e avec 26.01 et n’ira pas plus loin.
Les deux nageuses représentent le club marseillais, bien connu pour ses succès dans le sprint masculin et qui accueille désormais de nombreuses recrues féminines à l’instar de Mélanie Henique qui a rejoint le club en 2014. Elle est aussi connue pour avoir eu une médaille de bronze sur sa discipline lors du Championnats du monde à Shanghai en 2011.
Dans un entretien avec Jonathan Cohen de la Fédération Française de Natation, Mélanie Henique revient sur son succès du jour :
Comment as-tu vécu cette course ?
Je suis contente de ma performance ce soir. J’étais relâchée, j’ai pris beaucoup de plaisir à participer à cette demi-finale et j’avais pour ambition d’obtenir ma place en finale. Je savais que je pouvais espérer beaucoup mieux que ce matin, parce que j’avais raté mon départ alors que c’est mon point fort. J’ai corrigé ça ce soir et ça donne quelque chose de bien.
Tu réalises le troisième temps des demi-finales. Est-ce un bon présage pour demain ?
Rien n’est joué. C’est une demi-finale et demain ce sera une nouvelle course. C’est sûr que je pense à un podium, mais pour réussir une belle finale, il ne faudra pas trop cogiter. Je dois rester calme et concentrée.
Récupérer ton record de France était-il une motivation supplémentaire ?
Cela a aussi joué sur ma performance, mais l’objectif était avant tout de me qualifier pour la finale sans penser au chrono. À l’arrivée, ma première réaction a été de regarder si le plot était allumé. Quand j’ai vu que j’étais deuxième, j’étais certaine d’avoir réalisé une bonne performance.
Après ta médaille de bronze à Shanghai en 2011, dans quel état d’esprit vas-tu aborder cette finale ?
Je vais me faire plaisir et je vais aborder la course en étant très concentrée et avec six ans d’expérience en plus. Cela va me servir pour demain. J’ai vraiment travaillé dur et améliorer le record de France, c’est très positif. Mais ce n’est pas un aboutissement. Demain le but sera vraiment de prendre du plaisir parce qu’une finale, c’est toujours un moment particulier dans une carrière. C’est un moment que je n’ai pas eu la chance de connaître il y a deux ans donc je vais vraiment savourer.
Es-tu passée par des moments de doute ces dernières années ?
Je fonctionne en me disant que tout travail paie un jour. J’ai connu trois mois compliqués avant les championnats de France et même un peu pendant. Je n’ai jamais lâché et j’ai continué de travailler. J’espérais réaliser ce temps ce soir mais sans savoir si j’allais en être capable. Je suis vraiment contente et je sais que ça peut m’ouvrir des portes pour la finale.
Que t’a apporté ton arrivée à Marseille en 2014 ?
J’avais choisi de venir à Marseille pour changer d’environnement et de manière de m’entraîner. C’est ce que Romain (Barnier, son entraîneur) m’a permis de faire, alors qu’il n’était pas obligé de m’accepter. C’était un gros pari mais je suis vraiment contente parce que j’ai trouvé un équilibre là-bas. Avec Romain, on se connait très bien maintenant et on arrive à rigoler avant des courses importantes.
Justement, que t’a dit Romain avant cette course ?
Il m’a dit que j’étais capable de le faire et que le 50 m papillon, c’était mon truc. J’ai toujours disputé cette course en grands championnats et ça a toujours à peu près fonctionné (sourire). Il m’a dit que la coulée était mon point fort et cela m’a donné beaucoup de confiance.
Vas-tu disputer le 50 m nage libre demain matin ?
C’est la question que l’on va se poser avec mon entraîneur. Si je prends le départ, je l’aborderais peut-être différemment en prenant ça comme un petit réveil musculaire, mais je ne sais pas encore.