Ça y est. C’est officiel. En dépit d’une grosse amélioration en 100 nage libre féminin cette année (6 nageuses sous la barre des 55 secondes en finale), il n’y aura pas de relais 4×100 nage libre dames aux Mondiaux de Gwangju. Selon les règles de sélection, la France proposerait à l’équipe :
« … les cinq premiers nageurs à l’issue des séries lors des Championnats de France Elite, à condition que le temps de qualification (à l’addition des temps individuels) du tableau ci-dessous, soit réalisé par les nageurs classés de la seconde à la cinquième place. »
Dames | Relais | Messieurs |
3’38”24 | 4 x 100 nage libre | 3’15”52 |
3’59”24 | 4 x 100 4 nages | 3’34”09 |
7’56”24 | 4 x 200 nage libre | 7’11”37 |
Tout le monde connaissait les enjeux et les françaises ont bien nagé en séries du 100 nage libre samedi matin. Cependant, elles ont loupé le standard de .09. (En finale, elles ont été en dessous du temps demandé de 1.07 secondes.)
Séries | Addition des temps 2-5 | Finale | Addition des temps 2-5 | |
1 | Charlotte Bonnet | 53.63 | Charlotte Bonnet | 53.29 |
2 | Marie Wattel | 54.30 | Béryl Gastaldello | 53.84 |
3 | Béryl Gastaldello | 54.32 | Marie Wattel | 54.29 |
4 | Anouchka Martin | 54.81 | Lena Bousquin | 54.45 |
5 | Margaux Fabre | 54.90 | Anouchka Martin | 54.59 |
3:38.33 | 3:37.17 |
Selon les règles (« 2.8 La décision restant soumise à la discrétion du DTN. ») il était possible que la France propose un relais féminin mais en conférence de presse le samedi soir, le DTN, Julien Issoulié, a annoncé que la décision avait été prise et que la FFN ne modifierait pas les règles pour le relais.
L’interview de Julien Issoulié avec la FFN :
Samedi 20 Avril 2019 – 20:15
Le suspense aura duré une journée. Une fois le podium du 100 m nage libre passé, le Directeur technique national, Julien Issoulié, s’est présenté devant la presse en zone mixte pour annoncer sa décision. Elle est sans appel : le relais 4×100 m nage libre féminin sacré aux Euro de Glasgow, l’été dernier, ne participera pas aux championnats du monde de Gwangju (21-28 juillet).
Cette décision a-t-elle fait débat ?
Nous avons choisi d’appliquer un critère qui a été mûrement réfléchi. La logique pour le relais est identique à celle des épreuves individuelles. Désormais, ce qui m’intéresse, c’est de savoir ce qu’on va mettre en place pour que nos filles nagent plus vite et ne se retrouvent plus dans ce genre de situation. Voilà la question que nous nous sommes posée car l’enjeu, ce ne sont pas les Mondiaux en Corée, mais bien les Jeux de Tokyo, l’année prochaine.
Une qualification aux Mondiaux n’aura-t-elle pas permis aux Françaises d’engranger de l’expérience dans la perspective des Jeux de Tokyo ?
Tout dépend des arguments que l’on avance ! Nous, ce que l’on retient aujourd’hui, c’est que nos filles ne parviennent pas encore à nager vite le matin. Il faut trouver des solutions.
En termes de message, était-il important de s’en tenir à la règle ?
Ces règles ont été élaborées après de longues réflexions. Une fois encore, nous sommes les premiers désolés de ne pas voir le relais prendre part aux championnats du monde.
Pourquoi ne pas avoir protégé le relais 4×100 m nage libre champion d’Europe au même titre que les nageurs sacrés en individuel l’été dernier à Glasgow ?
C’est une piste de réflexion. L’idée première était de protéger les individus. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas, mais peut-être que les choses évolueront.
De quelle manière allez-vous l’annoncer aux nageuses ?
Je vais les croiser, mais ce n’est pas la peine d’en faire une affaire d’Etat sinon autant reprendre toutes les courses et examiner le cas de tous les athlètes qui ont échoué à quelques centièmes des critères.
Pourquoi avoir attendu toute la journée pour annoncer votre décision ?
Nous voulions prendre le temps pour ne pas répondre trop vite.
Recueilli à Rennes par A. C.
Navrant. Je ne comprends pas la logique de cette règle “de 2e à 5e place”. La championne de France ne nage pas en relais? Quelle est la logique? Tout ça me parait byzantin. Ce n’est pas nouveau. Si on pouvait revenir à plus de simplicité et de bon sens ça ne ferait pas de mal.